CRÉATION 2015


Poil de carotte de Jules Renard

Tout public de 9 ans à 99 ans... et plus !


Reprise

Au Théâtre Essaïon

Du 6 avril au 7 septembre 2019

Toutes les dates dans l'agenda :  ici


  

Simone de Beauvoir:

«  Les gens heureux n’ont pas d’histoire ».

La famille Lepic en a une.

 

Cette pièce éponyme du roman s'en distingue par le public auquel elle est destinée. Si l'écrivain s’adressait à l’enfance, l'homme de théâtre s'ouvre à une audience bien plus large. Elle  fut écrite par Jules Renard lui-même et créée en 1900 dans une mise en scène d’Antoine.  Dès sa création cette œuvre théâtrale connut un immense succès et les thèmes abordés n'ont pas pris une ride (la famille, la mésentente, le manque de communication, la différence, la difficulté à vivre ensemble, etc.) Malgré le temps qui passe tous ces sujets restent d’une d’actualité brûlante.

 

Annette, nouvelle servante de la famille Lepic, provoque le dialogue et Poil de carotte, le fils mal-aimé alors âgé de 16 ans, bascule de l’adolescence au monde des adultes.

 

Le génie de Jules Renard est de nous émouvoir autant que nous faire rire de tous ces travers universels.

 

Un spectacle à ne pas manquer ! 


Teaser


Galerie

Photographie de Caroline Tréhout


Note de mise en scène

 

     Toute l’action de Poil De Carotte se concentre dans la cour d’une grosse ferme, à la limite du village et des champs. C’est l’été, les vacances scolaires, il fait très chaud. Le clocher sonne les heures, les sabots d’un chemineau raclent les cailloux du chemin, le chien aboie, un orage gronde, mais n’éclatera pas. Une journée ordinaire d’une famille ordinaire, mais…

     «  Les gens heureux n’ont pas d’histoire » dit-on. C’est pourquoi la famille Lepic en a une. Pourtant, il suffit parfois d’un petit coup de pouce pour renverser une situation. L’arrivée d’Annette, nouvelle servante, jouera le rôle de révélateur obligeant chacun des protagonistes à montrer au grand jour la face cachée de son caractère.

     Annette, est une nature généreuse, prête à risquer sa place pour que l’harmonie revienne, tout comme le sourire sur les visages.

     Elle mettra tout en œuvre pour y parvenir.

 Frédéric Cerdal


Pourquoi Poil de carotte

 

 

     Jules Renard, avec « Poil de carotte », place les interactions humaines au cœur de son écriture. Cette œuvre nous invite à une prise de conscience des relations familiales, ce qui constitue les premiers pas vers la compréhension d’une organisation de la société.

     Au fur et à mesure que l’action se déroule, chaque personnage est amené à changer, à se positionner différemment face à la réalité familiale. Cette prise de conscience, loin d’apparaître uniquement dans les dialogues, est ancrée dans la présentation de situations concrètes, accessibles immédiatement au spectateur comme, par exemple, l’arrivée d’un personnage révélateur qui bouleverse les conventions établies.

     Nous sommes amenés à nous questionner sur les enjeux de l’équilibre du pouvoir entre le père et la mère. Nous sommes également encouragés à nous poser des questions plus quotidiennes telles que « Poil de carotte partira-t-il ou non à la chasse avec son père ? ». Nous en venons ainsi à entrer naturellement dans l’intimité de la famille Lepic.

     Par le jeu du théâtre, nous pouvons prendre de la distance, changer notre regard, la vision de notre vécu et, pourquoi pas, être amené à modifier nos actions futures.

     Ce qui nous a séduits dans cette pièce, c’est que l’auteur nous permet d’entrer dans le vrai des relations familiales avec toute leur complexité.

     A une époque où la réalité est souvent masquée par de nombreux « anesthésiants » comme l’usage intensif des appareils électroniques de communication virtuelle ou l’absorption forcée et involontaire de messages publicitaires, il nous a paru bon d’offrir au Spectateur ce moment de prise de conscience face à la vie « réelle ».

     Cette pièce révèle une possibilité d’évolution à partir d’une situation de départ très fermée, et sa vision pourra donner lieu à des échanges sur les positionnements de chacun.

     A travers le déplacement des certitudes, elle invite le spectateur à la réflexion.

La production


Décors

 

Le souhait du metteur en scène était de créer une atmosphère abstraite en évitant le réalisme de la cour de ferme de la fin du 19e siècle où se situe la pièce.

J’ai donc conçu un jeu de chassis-paravents constitués de cadres de bois auto-portés et habillés de tulle blanc tendu permettant de cadrer l’action, sans indication matérielle de lieu ni d’époque.

Ces panneaux légers sont discrètement déplacés par les comédiens eux-mêmes pour former les tableaux successifs. L’habillage par tulle permet un intéressant travail en lumière : selon leurs positionnements par rapport aux éclairages, les chassis-paravents sont occultants ou quasi transparents. Les personnages peuvent «se cacher» derrière, tout en étant vus ou pas du public, en fonction des besoins du texte

et de la mise en scène. Des projections de lumières au travers de «gobos» complètent les différentes ambiances (effet de feuillage, évocation d’un mur, etc...).

La scénographie, volontairement dépouillée, met en exergue l’intemporalité de la pièce et la persistance du thème.

Jean-Louis Rolland


Lumière

 

J'ai voulu que la lumière soit à l'image de la mise en scène : simple et épurée, évoquant une cour de ferme par un après midi chaud où l'orage approchait. La lumière est ici appliquée comme des touches de peinture, permettant au spectateur d'imaginer son propre décor pour cette histoire toujours actuelle . Un jeu de châssis de tulles mobiles permet de voir, ou non, les comédiens ainsi que de peindre les motifs qui symboliseront l’espace de la cour.

Nicolas Laprun


Costumes

 

J’ai créé, pour cette adaptation de "Poil de Carotte, des costumes en adéquation avec le décor, simple et moderne, dans un subtil jeu d'ombres et de lumières.

Chaque costume doit répondre visuellement à l’archétype psychologique et social de chaque personnage.

J’ai choisi de garder l'inspiration historique des costumes de l'époque de la création de la pièce, en 1900, en les réinterprétant pour les inscrire dans une optique plus actuelle.

Madame Lepic, femme au foyer aigrie et autoritaire, est engoncée dans une robe à col haut et aux manches démesurées.

Monsieur Lepic, chasseur flegmatique, vêtu d'un treillis et de chaussures de ville.

Poil de Carotte, adolescent triste et dégingandé porte une marinière trop grande et une culotte usée.

Annette, domestique de bon sens, en robe simple et large tablier blanc.

 

Olympe C.Cure


Critiques de spectateurs:

 

Sur Billet reduc: ici

 


Dossier de presse

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